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EPISODE #4 – PREMIER MARATHON…EN VIRTUEL

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Aujourd’hui je souhaitais mettre à l’honneur l’histoire de Julie, membre du groupe Facebook Mon premier Marathon.

En 2019, elle décide de se lancer dans la course à pied afin de partager une activité avec son amoureux et prendre soin de sa santé. En quelques mois, elle se découvre une réelle passion et prend le départ de son premier Marathon avec les objectifs les plus essentiels que l’on puisse avoir : se dépasser et prendre du plaisir.

L’histoire de son premier Marathon est particulière car elle a participé à une épreuve « virtuelle ». Pourtant, comme vous le lirez dans ce récit, son effort et les enseignements personnels qu’elle en retire sont bien réels.

Dans cette histoire, elle nous raconte (cliquez pour accéder directement):

SUIVEZ MON PREMIER MARATHON SUR [Sassy_Follow_Icons social_networks= »facebook=https://facebook.com/monpremiermarathon,instagram=https://instagram.com/monpremiermarathon/?hl=fr »]

Depuis combien de temps cours-tu et qu’est-ce qui t’a motivée à commencer la course à pied ?

Mon histoire avec la course à pied est toute récente. En décembre 2019, j’ai rencontré mon amoureux, un Ultra-traileur expérimenté. Je n’avais jamais couru plus d’un kilomètre sans me sentir au bout de mes ressources physiques et à vrai dire, je détestais ça ! J’étais à des années-lumière de me douter que j’allais devenir une coureuse (marathonienne) quelques mois plus tard.

Comme je n’avais pas envie d’être dans l’attente de ses entrainements quotidiens, et encore moins spectatrice des évènements à venir de mon homme, je me suis mise à pratiquer ce sport. Résolutions de la nouvelle année : me mettre à courir de façon soutenue pour réaliser un semi-Marathon en septembre 2020. Voilà l’objectif qui se trouvait au top de ma liste.

J’avais également envie de prendre soin de ma santé et de remettre l’activité physique au centre de ma vie. J’ai donc commencé par le début ! Marche et course en alternance. En janvier, faire 6 km me demandait une heure. Mais en respectant mon rythme, j’arrivais à y prendre du plaisir, à apprécier le moment et surtout à développer l’envie de recommencer. Mes heures de lunch sont devenues mon rendez-vous de course, c’était plus facile à concilier avec la vie de famille et c’était suffisant pour mon niveau. Doucement, je m’améliorais et je goutais à tous les bienfaits qui en découlent.

Cédric, mon amoureux, m’a proposé de participer à une première course « organisée ». Toujours partante pour l’aventure, j’ai accepté de relever le défi de 6.8km sur sentier dans la neige et dans la noirceur de la soirée. La course du «Trail de la nuit polaire» fut une expérience fondatrice et le début d’une série qui s’annonce substantielle.

Qu’est-ce qui t’a décidée à vouloir courir un Marathon ?

En fait, ça allait de soi !  Plus je m’entrainais, plus je sentais que ce défi devenait envisageable. Au départ, je visais le semi-Marathon mais déjà au printemps dernier, lors de mes longues sorties, je m’approchais toujours plus du 21km en étant toujours en forme. Je réalisais que si je souhaitais avoir un challenge épique, je devais viser plus haut. Le 42,2km était assurément un objectif qui allait me demander de mobiliser mes ressources sur plusieurs semaines de préparations. À partir du mois d’avril, je me suis mise en route avec une planification d’entrainements pour le Marathon de Rimouski.

Comment as-tu fait pour rester positive suite à l’annulation ? As-tu changer quelque chose à tes entrainements ?

Je suis quelqu’un de nature positive qui s’adapte bien aux changements ! Il était clair pour moi que même si l’événement était annulé cela n’allait pas reporter mon projet de courir mes 42,195km le 13 septembre. Je me suis donc concentrée sur mes entrainements sachant que j’allais faire cette épreuve par moi-même le temps venu.

Tu as donc opté pour un Marathon virtuel à cause d’une annulation ?

Oui ! Je souhaitais participer à l’événement haut en couleurs organisé dans la ville où j’habite. La version virtuelle du Marathon fût une alternative que j’ai découverte peu après l’annulation mais qui m’a tout de suite inspirée.

Ma stratégie pour mon premier marathon a été de rivaliser avec celle que j’étais hier ! Je souhaitais faire cette démarche dans la joie de l’effort et dans la reconnaissance du dépassement de soi.

Peux-tu nous expliquer les particularités d’un marathon virtuel ?

D’abord, je dois préciser que je parle à partir de mon expérience unique de marathon virtuel. Je me suis inscrite au Pace du Bonheur (Canada) qui proposait le Marathon « Seul mais tous ensemble 42km » le 13 septembre dernier. J’ai acheté via Facebook un package qui m’offrait une médaille, un dossard pour environ une 20$. En plus, je pouvais rejoindre le groupe Facebook, environ 300 personnes, qui s’étaient lancé le même défi ! J’ai eu la chance d’échanger avec eux sur les difficultés et les réussites de nos préparations respectives, des discussions des plus motivantes et inspirantes qui me permettaient de me sentir reliée.

Le matin du grand jour, l’organisatrice du Marathon virtuel, Nathalie Bisson, a fait un Live sur Facebook un boost de motivation et elle a lancé le départ. On était donc 300 coureurs, à différents endroits, à s’exécuter pour accomplir le 42,2km. Une fois l’heure, Nathalie a fait un Live sur Facebook pour encourager tous ceux qui étaient dans leur course. 

Le Marathon virtuel m’a permis d’être en connexion et de me sentir soutenue dans ma démarche. À défaut d’avoir une expérience rassembleuse inscrite dans le réelle, la possibilité d’avoir accès à ce groupe virtuel était une belle alternative.

Quel était ton objectif pour cette course ? Avais-tu une stratégie ?  

Environ 12 semaines avant le Marathon, j’envisageais avoir comme objectif de réussir à le compléter en 4 heures. Cependant, lors de mon test de 3 heures quelque temps avant le jour J, j’ai voulu évaluer cette possibilité et je me suis rendue compte que je ne prenais plus aucun plaisir à faire le parcours. Mon focus était seulement tourné sur mon rythme et j’avais oublié pourquoi je courais.

J’ai dû revoir mes intentions de départ, et surtout me ramener à l’essentiel : prendre plaisir dans ce que j’étais en train d’accomplir et sortir de l’emprise de la performance. Ma nouvelle stratégie face à mon premier marathon a été de rivaliser avec celle que j’étais hier ! Je souhaitais faire cette démarche dans la joie de l’effort et dans la reconnaissance du dépassement de soi que j’étais en train de réaliser.

Je tente d’avoir un discours interne positif, j’essaie de me ramener au moment présent et je me nomme ce qui est dans l’instant. Dans les moments plus difficiles, j’accueille la douleur, la fatigue sans la laisser prendre toute la place

Avais-tu un mantra ? Comment gérais-tu les moments plus difficiles ?

Je me répète souvent durant mes entrainements «Don’t stop when you’re tired, stop when you’re done!» Cette phrase a donc été mon mantra pour la fin de la course. Mais avant de me rendre à ces mots, c’est la chanson de Fred Pellerin « Tenir debout» qui a joué en boucle et qui m’a donné le focus nécessaire lors de mon premier creux.

De façon générale, je tente d’avoir un discours interne positif, j’essaie de me ramener au moment présent et je me nomme ce qui est dans l’instant. Dans les moments plus difficiles, j’accueille la douleur, la fatigue sans la laisser prendre toute la place et je reviens à ma respiration où à un endroit confortable dans mon corps.

Est-ce que préparer ce premier marathon a changé quelque chose dans ta vie ?

Évidemment ! Je me sens transformée ! Avoir eu la persévérance de m’entrainer durant toutes ces semaines dans le but ultime de réussir l’objectif du 42,2km, était, pour moi, la première fois que j’exerçais autant de rigueur dans la pratique d’un sport. Je me sens grandie, je  me suis rencontrée, je me suis réalisée. J’ai dans mon petit bagage de vie une autre expérience qui me laisse voir la force qui m’habite. Cette fierté est inscrite dans mon corps, dans ma tête et surtout dans mon cœur pour toujours !

Quels conseils donnerais-tu à toute personne qui veut commencer à courir et préparer un marathon ?

Je dirais, go go go, vas-y, lance toi ! Si tu veux, tu peux ! Tu es rempli.e de potentiel et que la persévérance va te permettre de te dépasser. J’oserais trois conseils :

  1. Écoute ton corps, respecte ton rythme mais challenge ton esprit !
  2. Entoure-toi de personnes qui ont déjà réussi l’exploit; seul.e on va plus vite, mais ensemble on va plus loin !
  3. Reste vigilant.e le piège de la performance est toujours proche,  garde en tête tes motivations !
Quels sont tes futurs objectifs ?

Ca fait déjà une semaine que je repose mon corps, je reprends progressivement la course. Je me sens prête pour mon prochain défi ! Le 11 octobre prochaine, je vais m’élancer pour un trail de 59km avec 2200m de D+ au Bromont Ultra. Ce challenge devra se réaliser à l’intérieur d’un temps limite de 11 heures. Encore une fois, je souhaite réussir à compléter le parcours en me dépassant et en puisant dans mon corps et mon esprit des forces personnelles que je n’ai pas eu encore la chance de rencontrer. Au plaisir de vous raconter comment je serai devenue une Ultra-traileuse !

BRAVO JULIE !!

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