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EPISODE #3 – UN MARATHON EN PARTANT DE 0

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Delano s’inscrit à son premier Marathon sur un coup de tête, et en partant de zéro en course à pied. Après seulement 6 mois de préparation, il parvient à participer au Marathon de Londres 2016, mais non sans difficultés.

Cette première expérience a changé sa vie et lui a fait découvrir des ressources personnelles insoupçonnées.

Dans cette histoire, il nous raconte (cliquez pour accéder directement):

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Delano au Marathon de Londres 2016
Commençons par le début ! Comment as-tu débuter la course à pied ?

Ayant vécu jusqu’à mes 18 ans en Polynésie, j’ai surtout pratiqué des sports aquatiques : surf, plongée, planche, etc. À 18 ans je suis parti vivre à Londres et avec mes études et le début de ma carrière professionnelle, j’ai laissé le sport de côté pendant à peu près 15 ans. J’allais quelques fois faire de la randonnée, mais jamais de la course à pied. Je n’ai vraiment débuté la course à pied qu’au moment de mon inscription à mon premier Marathon.

Qu’est-ce qui t’a inspiré à t’inscrire ? 

Le Marathon de Londres est vraiment un événement incroyable. Il y a énormément de ferveur, plein de monde dans les rues pour encourager les coureurs, c’est une véritable fête. J’allais quasiment chaque année voir les coureurs et pendant l’édition 2015 j’ai vraiment été frappé par ce que les participants réalisaient. Alors, le soir après la course je me suis dit pourquoi pas moi ! Même si l’idée d’y arriver me paraissait impossible, je me suis connecté le jour d’après sur le site du Marathon de Londres. Les inscriptions pour l’édition 2016 étaient déjà ouvertes et sur un coup de tête, je me suis inscrit.

Je n’avais pas vraiment d’espoir d’y participer car il y a un tirage au sort. Pourtant 6 mois après, alors que j’avais quasiment oublié, je reçois un courrier qui me confirme l’obtention d’un dossard! J’étais naturellement très content et j’ai directement annoncé à mes proches et sur les réseaux que j’allais y participer. 

Pourtant tu partais de zéro !

Oui ! D’ailleurs, le soir de cette confirmation d’inscription, je décide d’enfiler une vieille paire de baskets (j’avais quand même des baskets (lol) !) et d’aller courir. La réalité m’a vite rattrapé ! Je pense avoir été capable de faire 2 km seulement.

Là, naturellement je commençais à me poser des questions. Était-ce possible d’être prêt pour un Marathon alors que je n’avais que 6 mois pour m’entraîner…

Tu ne t’es pas dit que tu allais laisser tomber ? 

Non, jamais ! J’étais surtout content et je voyais cela comme un défi que je ne pensais réaliser qu’une seule fois dans ma vie. Je me voyais déjà franchir la ligne. Rien que cette idée me procurait énormément de force.

Je pensais également à toutes ces personnes qui courent depuis des années et qui n’ont pas eu la même chance que moi au tirage au sort. Je réalisais l’opportunité et je ne voulais pas la laisser passer. En plus, vu mon enthousiasme et le fait que j’avais déjà annoncé ma participation à tout le monde, je ne pouvais plus reculer.  

Comment s’est passée ta préparation ?

C’est sûr que je partais dans l’inconnu et que je doutais pas mal. Surtout que je n’avais personne autour de moi qui courait régulièrement ou qui avait participé à un marathon. Alors, au début j’ai tout fait tout seul. Première chose: me renseigner sur Internet et chercher un plan d’entrainement, sans vraiment savoir si il me convenait.

Au début, comme beaucoup de gens, j’ai progressé ultra-rapidement et c’était super motivant. Après 1 mois, je parvenais déjà à courir quasiment 1 heure et je sentais que je pouvais faire plus. Je me suis emballé et je ne suivais pas le plan à la lettre. J’allais courir même les jours de repos. Naturellement, je faisais trop et trop vite, et à 6 semaines du marathon je me suis retrouvé chez le kiné pour des gros problèmes aux genoux. Pour lui, ma participation était impossible. 

Je pense que lorsque l’on sait pourquoi on court on arrive à faire preuve de résilience et aller de l’avant. C’est valable autant pendant la préparation que pendant la course.

Finalement tu parviens à te présenter sur la ligne de départ. Qu’est-ce qui t’a poussé à aller de l’avant ? 

Au fur et à mesure de ma préparation, et voyant ma progression, je prenais de plus en plus de plaisir à courir. Ensuite, j’avais également décidé de courir pour une cause. J’avais été très interpellé par une émission sur les enfants en Syrie abandonnés dans des camps, et je voulais courir pour la cause SAVE THE CHILDREN. Je communiquais sur le sujet autour de moi et récoltais déjà des fonds. Même si mon entourage n’était pas fait de coureurs, j’ai eu énormément de soutien de leur part pour cette cause, je ne voulais absolument pas les décevoir. C’était devenu une raison essentielle de ma participation et d’ailleurs, depuis lors, à chaque fois que je participe à un marathon je le fais pour une cause (les enfants au Royaume-Uni, en Polynésie…).

Je pense que lorsque l’on sait pourquoi on court on arrive à faire preuve de résilience et aller de l’avant. C’est valable autant pendant la préparation que pendant la course. En plus, via cette cause j’ai rencontré énormément de personnes inspirantes qui m’ont soutenues et encouragées. Le plus souvent, des personnes qui ne couraient pas mais qui appuyaient ma cause. Ça été comme un véritable déclic. 

À partir de là, j’ai décidé d’être plus à l’écoute de mon corps. Alors, j’en ai parlé à mon kiné qui m’a vraiment aidé. Il m’a préparé un plan spécifique pour préserver mon corps que j’ai respecté à la lettre cette fois. Grâce à cela, j’ai pu être sur la ligne de départ.

Naturellement, j’étais super stressé au départ. Ma fin de préparation a été très difficile à cause de ces blessures et je n’avais jamais pu faire une sortie de plus de 25 km.

En préparant cette interview, tu m’expliquais que c’était le Marathon que tu as le plus aimé et le plus détesté. Pourquoi ?

C’est clair qu’un Marathon est fait de moments difficiles et douloureux. Surtout que j’avais super mal aux genoux pendant la course et qu’à certains moments je me demandais ce que je faisais là. Je me disais même que je ne voulais plus jamais m’infliger ça. À partir du kilomètre 30 c’est vraiment le mental qui joue.

D’un autre côté, c’est celui que j’ai le plus aimé parce que c’était le premier naturellement. Franchir la ligne d’arrivée de mon premier Marathon a été une des plus belles choses dans ma vie. En passant la ligne, j’ai laissé derrière moi tous ces sentiments négatifs et ne restaient plus que du plaisir et de la fierté. En plus, y participer m’a fait découvrir des nouvelles ressources que je n’imaginais pas avoir.

Tu peux nous dire lesquelles ?

En fait, ce premier Marathon a littéralement changé ma vie. J’ai appris énormément de choses sur moi, tant au niveau physique que mental. Selon moi, toute personne est capable de progresser et de se dépasser, de réaliser des choses qui peuvent paraître impossible au départ et vu de l’extérieur.

J’ai aussi énormément gagné en confiance en moi et compris que je pouvais justement faire preuve de résilience, de gérer mon stress et mes inquiétudes.

Depuis ce premier Marathon, la course à pied est devenue partie intégrante de ma vie et j’organise ma vie privée et professionnelle afin de pouvoir pratiquer cette passion. Depuis Londres en 2016, j’ai participé à d’autres marathon : Paris en 2017 – Athènes en 2018 – Berlin et Londres à nouveau en 2019. J’espérais en courir d’autres en 2020, mais tout le monde sait que pour le moment, la plupart des marathons ont été annulés (voir nos 5 conseils pour gérer l’annulation de son Marathon).

Est-ce que tu vois une symbolique et un effet « communauté » dans la pratique de la course à pied ?

Oui, clairement. Pour moi la communauté de coureurs est devenue comme une famille d’adoption. Depuis que je pratique de manière régulière, j’ai rencontré d’autres runners et toute une série de personnes ultra-inspirantes pour moi. Je fais partie de plusieurs clubs, je cours avec mes clients des fois, et je côtoie des personnes qui ont toutes des objectifs différents. Certains pour qui l’objectif est d’arriver à courir 5km, d’autres qui veulent réaliser des performances sur Marathon, des personnes qui vivent des hauts, d’autres qui vivent des bas. C’est comme une famille, on a tous notre objectif personnel mais on partage tous la même envie. Le fait de côtoyer ces personnes permet d’être ouverts à tous et d’avoir une certaine forme d’humilité.  

Au niveau professionnel, quels enseignements en retires-tu ?

Pour moi, participer à un Marathon est comme une gestion de projets. On se fixe un objectif, on analyse les progrès et on essaie d’atteindre le résultat. Pour ça, on doit être organisé et entouré de personnes qui vont nous aider. On est tous dans le même bateau et c’est rassurant d’en être conscient.

Ça m’a également aidé dans la gestion du stress au boulot. Je m’occupe de gros comptes et je parviens à relativiser plus de choses. En plus, la course à pied me permet de déconnecter après le boulot et donc de mieux gérer mon stress au quotidien.

Comme je le disais plus tôt, lorsque l’on sait pourquoi on fait les choses et qu’on se fixe des objectifs, on arrive à se dépasser et à se motiver plus facilement. 

Question traditionnelle pour tous mes lecteurs. Tes 3 conseils pour toute personne qui veut se lancer dans l’aventure d’un premier marathon ?
  • Ne pas hésiter à s’inscrire. Même si ça parait impossible, je crois qu’avec les efforts nécessaires on peut y arriver.  
  • S’informer et s’entourer de personnes qui s’y connaissent. Au début, j’ai tout fait tout seul mais c’est important de trouver la bonne structure et les bonnes informations qui nous permettent de progresser sans se blesser. D’ailleurs, si ton blog avait existé à l’époque ça m’aurait bien aidé !
  • Se fixer des objectifs qui vont nous permettre de nous dépasser et savoir pourquoi on le fait. Comme je le disais, ça aide énormément à surmonter les moments difficiles et les doutes.

Enfin, en 1 mot, le marathon c’est quoi pour toi ?

Le marathon ça m’a changé la vie. 

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